Le HSCP s’attire les foudres des antis-tabac

Le HSCP s’attire les foudres des antis-tabac

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Santé respiratoire France répond à l’avis publié par le Haut Conseil de la Santé Publique ; entre désaccord et compréhension, les deux entités ont des points de vue bien différents.



Le Haut Conseil de la Santé Publique fait marche arrière sur la vape

Le HCSP demande aux médecins de ne préconiser que les traitements médicamenteux ayant prouvé leur efficacité aux fumeurs les consultant dans une démarche de sevrage tabagique. Afin de s’assurer que la vape soit bien exclue des traitements ayant prouvé leur efficacité, le HSCP précise bien qu’il entend par “traitement médicamenteux à efficacité prouvé" les patchs et les gommes nicotinées.
Reste à savoir si les médecins suivront l’avis de l’HSCP (à l’opposé de leur avis en 2016) ou s'ils préféreront suivre les études scientifiques qui ont maintes fois prouvés l’efficacité de la cigarette électronique pour l’arrêt du tabac.

Santé Respiratoire France ne voit pas d’un bon oeil l’avis du HSCP sur la cigarette électronique

Santé Respiratoire France prend position sans passer par quatre chemins : “oui, la cigarette électronique peut aider au sevrage du tabac. Et lorsque cette démarche est accompagnée par un professionnel de santé, c’est encore mieux !”

Le professeur Bertrand Dautzenberg, Pneumologue et tabacologue de l’institut Athur Vernes à Paris dit “Alors que le Haut conseil décrit la vape comme un bon moyen de sevrage pour le fumeur souhaitant arrêter le tabac sans l’aide d’un professionnel de santé, il refuse au médecin la possibilité de la conseiller ! Quel médicament est bon lorsqu’il est pris en automédication et déconseillé lorsqu’il est prescrit par un médecin ? “ et on ne peut que lui donner raison. Le professeur Dautzenberg renchérit en expliquant que “ Aucune étude scientifique citée par le HCSP n’évoque le fait qu’il soit nuisible que les soignants conseillent – entre autres moyens de servage – la vape”.


Le président de l’association Santé Respiratoire France, docteur Frédéric le Guillou, pneumologue, allergologue et tabacologue donne lui aussi un coup de pied dans la fourmilière avec un discours qui ne laisse aucune place au doute quant à sa position sur le sujet. “ Avec les substituts nicotiniques, on ne répond pas à 75 % des personnes en demande de sevrage tabagique. A partir du moment où un patient nous consulte et s’investit dans ce type de démarche, il est en droit de ne pas vouloir des substituts nicotiniques, dont on connaît les limites, et le professionnel devrait pouvoir lui proposer d’autres solutions. Cela vaut pour l’ensemble des méthodes qui peuvent aider au sevrage, à l’échelon individuel.”

La position du HSCP est tout bonnement inconcevable pour le docteur Guillou.

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