Le tabac à chauffer sera taxé comme la cigarette combustible en France

Autant de produits chimiques, cancérogènes et addictifs… Mais sans la combustion ! C’est l’exemple typique de ce que pensent les Big Tobacco de leurs consommateurs. Vous connaissez l’oncle Picsou ? C’est pareil.
A côté de ça, les Big Tobacco font la loi jusqu’au sein de l’OMS, notamment grâce à l’un des mécènes de l’OMS, Michael Bloomberg (apprenez-en plus à ce sujet ici).

La taxation du tabac à chauffer 

Trêve de complainte, le Sénat, après débat, a décidé de taxer le tabac à chauffer comme la cigarette à combustion, et c’est tant mieux. En effet, le tabac à chauffer n’a pas pour objectif d’aider ses consommateurs à arrêter de fumer, ni même de réduire les risques pour la santé. Non, le but premier de ce dernier arrivé dans le monde du tabagisme est de contrer la cigarette électronique, ou au moins, de récupérer des parts de marché.
Il s’agit d’un premier effort, notable certes, mais certainement pas suffisant. Il y a un réel besoin de contrôle des substances présentes dans le tabac, car même sans combustion, les tabacs industriels sont bourrés de composants chimiques hautement toxiques telles que l’acétaldéhyde, l’acroléine, le formaldéhyde, le benzène, styrène, toluène ou encore le buta-1.3-diène.

Une étude comparative révèle la différence de toxicité entre la cigarette, les tabacs à chauffer et la cigarette électronique

L’institut pasteur a réalisé une étude comparative des dangers de la cigarette à combustion, du tabac à chauffer et de la cigarette électronique. Cette étude démontre très largement à quel point la cigarette électronique est moins nocive que le tabac et que le tabac à chauffer. 

• Vaper avec une box réduit de 99.8< les carbonyles contre 76.9 % de réduction pour le tabac à chauffer, pour un microgramme de nicotine délivré.

• Concernent la source de carbonyles les auteurs disent : « … la  principale source de carbonyles dans les émissions de vapotage est la dégradation thermique du glycérol et du propylène glycol contenue dans l’e-liquide. Certains carbonyles étaient quantifiables dans les différentes vapeurs d’e-cig testées, mais de plusieurs fois plus faibles que dans les émissions des deux produits du tabac testés  ».
Les chercheurs concluent l’étude en disant « Conformément aux niveaux de composés toxiques mesurés dans chaque aérosol, l’aérosol de cigarette chauffée (HTP) présente une cytotoxicité réduite par rapport à la fumée de cigarette, mais plus élevée que les émissions de vapotage »

Les éléments à retenir de l'étude comparative : 

• Il y a un manque d'élément de comparaison de la toxicité des produits du tabac à chauffer, des cigarettes combustibles et de la cigarette électronique.
• Les produits au tabac à chauffer émettent moins de carbonyls que la cigarette classique mais plus que la cigarette électronique.
• La cytotoxicité des produits du tabac à chauffer est plus basse que celle de la cigarette à combustion mais plus haute que celle de la cigarette électronique. 
• L'augmentation de puissance de la cigarette électronique impacte les taux de composés toxiques et le stress oxydatif qui y est lié.
• Tous les dispositifs ont le potentiel d'induire un stress oxydatif et une réponse inflammatoire.

Malgré de nombreuses études sur les bénéfices de la cigarette électronique, 75 % des français ne savent toujours pas que la cigarette électronique est moins nocive que la cigarette à combustion, sans même parler du tabac à chauffer.

Sources : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0304389420314060?via%3Dihub#sec0115